Les débuts professionnels
Après l’École Boulle, l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et deux années à l’École des Beaux Arts de Kyoto, Jean-Philippe Lenclos commença sa vie professionnelle en qualité de directeur artistique à la Société des Peintures Gauthier, spécialisée dans la peinture pour le bâtiment. Cette confrontation avec le monde industriel, où il avait la charge d’étudier les gammes de couleurs des différents produits, fût déterminante pour l’orientation de ses futures recherches sur la couleur, dans l’architecture et les produits industriels.
↑ Peintures Gauthier – conditionnements de peintures pour le bâtiment. La recherche d'une nouvelle identité visuelle s'est appliquée en particulier sur les conditionnements de peinture. Leur motif graphique est l'une des premières représentations du supergraphisme. 1965
↑ Ces graphismes sont construits sur un module géométrique dont les combinaisons varient à l'infini et traduisent sur les lieux de stockage une expression visuelle très dynamique.
↑ Nouveau nuancier de laques brillantes pour la décoration. La laque glycérophtalique Neopakol comprend un ensemble de 95 couleurs. 1966
↑ Détails des trois affiches envoyées aux architectes pour présenter la nouvelle identité de la marque Peintures Gauthier. Le logo de base. 1965
↑ Le logo décliné dans différentes variations de couleurs.
↑ Chaque produit de peinture spécifique est identifié par un graphisme particulier.
↑ Quatre graphismes particuliers pour identifier les produits de peinture spécifique.
↑ Motif graphique des conditionnements de peinture de façades Textone utilisé dans divers publicités. La géométrie de ce motif permet des combinaisons à l’infini. Ce design s’inscrit dans la démarche du supergraphisme. Il a été utilisé dans de nombreux documents pour la communication de la marque. 1966
↑ Le supergraphisme sur les conditionnements de peintures. Le graphisme de la marque Neoprim se prolonge en supergraphisme d’un conditionnement à l’autre. 1966
↑ Guide Gauthier des couleurs régionales pour la coloration des façades de logements. Cette brochure est un exemple de l’application pratique du concept ‘la géographie de la couleur’. Elle rappelle que chaque région, chaque lieu géographique se caractérisent par des couleurs qui leur sont propres. 1998
↑ Les contrastes chaud-froid. Ci-dessus, un exemple plus contrasté grâce aux volets et garde-corps peints dans un camaïeu de verts soutenus, assortis aux huisseries plus pâles. Les façades sont en ton sable et les loggias contrastent en ton ocre. En dessous, un exemple plus classique avec sa façade ton crème rehaussée de loggias plus colorées. Et en bas, la même palette propose pour les façades un camaïeu d’ocres roses. Dans ces deux derniers cas, les garde-corps bleutés et les volets gris apportent un contraste léger dû à la résonance froide et neutre de ces deux tonalités.
↑ Ci-dessus, on trouve un camaïeu chaud: sur un soubassement fortement coloré d’un brun ocré, cette façade se décline dans un élégant camaïeu d’ocres rosés. Le blanc rose de la façade s’harmonise avec les loggias ocre rose. Les volets en blanc et les garde corps en rouge bordeaux amènent une note classique. En dessous, le contraste chaud-froid: un camaïeu d’ocres jaunes du plus clair au plus foncé se décline sur cette façade. La couleur principale est un blanc ocré sur lequel les volets blancs se détachent. Les loggias sont soulignées par un ocre jaune intense de même que le soubassement. Les gardes corps d’un vert lumineux ajoutent de la gaieté par leur note froide.
↑ Ci-dessus, une façade avec un camaïeu délicat. Le blanc grisé de la façade et le gris pierre des soubassements sont accompagnés par le gris basalte. Le gris rose choisi pour les volets et les garde-corps brun rouge aux tonalités chaudes créent une harmonie de gris colorés tout en finesse. Les exemples en dessous ont en commun l’ocre jaune des loggias et des soubassements, les tonalités froides des volets vert amande et des garde-corps vert foncé. Seule change la couleur de la façade; un blanc ocré très lumineux sur le premier bâtiment et un ocre rosé clair plus en camaïeu avec l’ocre des loggias pour le second.
↑ Ci-dessus, un camaïeu contrasté chaud. La palette des façades est composée de deux tonalités; le beige et le crème. Les balcons se déclinent en camaïeu plus foncé sable. Afin d’aviver l’harmonie générale, les portes et les garde-corps sont traités en rouge brun. En dessous, cet exemple est une composition libre. La façade est traitée, pour sa dominante, en ton crème; quelques verticales sable clair jouent en camaïeu plus soutenu avec les balcons sable foncé. Deux tonalités ponctuelles bleu moyen pour les portes et bleu foncé pour les garde-corps accentuent le contraste.
↑ Camaïeu chaud, à gauche. La tonalité dominante des panneaux de façade est un ocre jaune clair. Deux lignes verticales de valeur plus soutenue ocre orangé viennent équilibrer les lignes horizontales de la même couleur des corniches. Les panneaux de balcon et le soubassement sont peints en ocre soutenu. Les menuiseries blanches et les balcons beige complètent ce camaïeu. Composition libre, à droite. On aurait presque du mal à reconnaître la tour précédente dont les couleurs en ont changé ici complètement la physionomie. Les panneaux de façade sont blanc rehaussés par deux verticales ocre doux. Les balcons et les soubassements sont gris, les menuiseries vert pâle et les garde-corps en vert moyen animent l’écriture sobre de cette façade.
↑ Espace chromatique à la Biennale de Milan, Italie. Cette réalisation avait pour objet de montrer les performances techniques et chromatiques du nouveau nuancier Neopakol de laques extra brillantes des Peintures Gauthier, appliquées à des aménagements de prestige. 1969