↑ Jean-Philippe et Dominique Lenclos commencèrent leurs recherches en 1965. Et publièrent leurs travaux dès 1970 dans plusieurs magazines d’architecture et de décoration. C’est en 1982 que fût publié le premier livre Les couleurs de la France aux Editions du Moniteur.
↑ Ayant vécu son enfance dans le Nord de la France, Lenclos était habitué aux couleurs rouge/orangé de la terre cuite des briques et des tuiles utilisées dans cette région.
↑ La couleur des tuiles dépend de plusieurs facteurs: la composition des sols argileux composés d’oxydes métalliques ou de matières organiques, ainsi que de procédé de fabrication et de mode de cuisson. Les tuiles obtenues changent d’une région à l’autre et souvent d’une cuisson à l’autre.
↑ Or, découvrant en 1961 les gris, blanc et noir des couleurs de l’habitat traditionnel du Japon, il prit conscience de la différence des gammes chromatiques des matériaux de construction, d’un pays à l’autre, d’une région, d’une ville, d’un village à l’autre. C’est de ce constat comparatif que naquit le concept de la géographie de la couleur.
↑ La géologie de la pluspart des régions du Japon constitue d’une roche volcanique. La quantité d’oxydes de fer dans l’argile fabriqué à partir de cette terre qui génére à la cuisson des tuiles grises.
↑ L’analyse de site et la méthode. Développement de la recherche la géographie de la couleur en France. L’analyse du village de Conques dans l’Aveyron. Vision globale où n’apparaissent que les deux couleurs dominantes de la palette générale; le gris du schiste des toitures et le beige de l’enduit des façades. 1994
↑ En vision rapprochée, la perception élémentaire des matériaux révèle un vocabulaire de couleurs de plus en plus riche et détaillé. Matières et textures enrichissent la perception et la qualité des tonalités.
↑ Des échantillons des divers matériaux sont prélevés sur le terrain. Ces témoins originaux des composants du paysage architectural font l’objet de contre-types à la gouache. Souvent plusieurs tonalités composent un même matériau.
↑ Quand il n’est pas possible de prélever un matériaux, on en repère la couleur à l’aide de nuanciers.
↑ L’analyse de site en France, en Europe et dans le monde. Les résultats de cette recherche commencée en 1965 en France, ont confirmé l’évidence de la spécificité des couleurs dans l’habitat vernaculaire régional. Cette étude s’est poursuivie dans les pays européens, et plus tard sur d’autres continents. Chaque planche de synthèse présentée est une sélection représentative, choisie parmi plusieurs synthèses réalisées pour chacun des lieux étudiés. Photo: prélèvements de matériaux sur le terrain témoins originaux des couleurs et des matières des différents composants de l’architecture. À l’atelier ils sont reproduits à la gouache sous forme d’échantillons de couleur. Mais parfois, leurs tonalités correspondent directement à des références de peintures rassemblées dans des nuanciers de marques industrielles.
↑ Plus synthétique que la photographie, le dessin est le moyen le plus efficace pour noter les caractéristiques principales d’une habitation. Les couleurs sont répertoriées à l’aide de nuanciers ou par le prélèvement des matériaux.
↑ Analyse et contre-typage en atelier des prélèvement et relevés répertoriés sur le terrain.
↑ Les contretypes des couleurs relevées habitation par habitation sont regroupées sous forme de planches de synthèse, composée chacune de 25 vignettes. Ici tableau synoptique de la palette générale de 25 maisons étudiées à Conques : murs de façades et toits.
↑ Synthèse synoptique de la palette ponctuelle de 25 maisons étudiées à Conques: portes, volets, fenêtres, soubassements, encadrements, et colombages.
↑ Cette planche de synthèse présente le résultat final de l’analyse de site effectuée à Conques. Ici les éléments de la palette ponctuelle sont superposés à la palette générale. Ce document est un constat historique et géographique de l’état chromatique d’un lieu architectural à une époque donnée. 1994
↑ Viviers, exemple d'une planche de synthèse.
↑ Lille, exemple d'une planche de synthèse.
↑ Chinon, exemple d'une planche de synthèse.
↑ Bretagne, exemple d'une planche de synthèse.